Les 5 maladies génétiques du chat les plus fréquentes

maladie héréditaire pour chat

Les maladies génétiques et héréditaires n’épargnent pas nos compagnons à 4 pattes. Bien qu’elles soient rares, on doit s’en méfier chez les chats de race. D’autant plus que certaines de ces maladies peuvent être fatales. Quelles sont les maladies génétiques les plus courantes chez les félins ? Quelles solutions pour les éviter ? Voici les réponses.

Les types de maladies génétiques et héréditaires

On peut distinguer deux principaux types de maladies héréditaires chez le chat : les maladies monogéniques et les maladies polygéniques. Grâce à l’usage de la génétique, il est possible de classer les maladies héréditaires monogéniques qui ne touchent qu’un seul gène, mais aussi de les prévoir dans une portée de chatons. Par contre, les maladies héréditaires multifactorielles ou polygéniques sont plus difficiles à identifier.

Deux chatons blancs avec des yeux de différentes couleurs

Les plus courantes chez les chats

Les maladies qui peuvent se transmettre de génération à une autre sont assez nombreuses chez les chats. Toutefois, si l’on devait s’en tenir à 5 maladies, ceux que nous allons citer ici sont les plus fréquents. Ce sont des maladies monogéniques qu’il est possible de diagnostiquer grâce au test ADN.

1-      La polykystose rénale (PKD)

La polykystose touche généralement les Persan et les apparentés comme les British shorthair et les Exotic Shorthair. Cette maladie héréditaire est également appelée PKD pour Polykystic Kidney Disease en anglais. Quand un chat en est atteint, elle se manifeste avec l’apparition de kystes rénaux de manière progressive. En vieillissant, les kystes grossissent et se multiplient, menant ainsi à une insuffisance rénale chronique. Seul un vétérinaire peut confirmer que le matou souffre de PKD.

Un chat qui passe une échographie

 

Vous pourrez vous méfier de la présence de cette maladie héréditaire dès que l’il présente ces quelques signes cliniques : vomissements, diarrhées, amaigrissement progressif et apathie.

Si un chat est atteint de PKD, cela signifie qu’au moins un de ses parents est porteur du PKD1, le gène muté. En d’autres termes, le mode de transmission est autosomique dominant. Il n’y a pas encore de traitement connu jusqu’à ce jour. Selon le mode de vie du chat et de ses habitudes alimentaires, la maladie peut apparaître assez tôt ou plus tard.

2-      La myocardiopathie hypertrophique (HCM)

La myocardiopathie hypertrophique se transmet de la même manière que la PKD, grâce au gène muté MYBPC3. Le Maine Coon et le Ragoll sont les races les plus sujettes à cette maladie héréditaire. La myocardiopathie hypertrophique ou Hypertrophic CardioMyopaty affectent souvent le chat avec des problèmes cardiaques. Elle peut longtemps passer inaperçue jusqu’au moment où les premiers symptômes apparaissent : intolérance aux efforts physiques, dyspnée, souffle cardiaque, etc.

Un chat qui a des difficultés respiratoires

Au fur et à mesure que la maladie se développe, cela entraîne une insuffisance cardiaque aigüe chez le chat, associée à des arythmies ainsi que des thromboses artérielles et des œdèmes pulmonaires. Dans la pire des cas, le chat fait un arrêt cardiaque, suivi d’une mort subite.

3-      La glycogénose de type IV (GSD-IV)

Cette maladie génétique et autosomique récessive est plutôt rare chez nos compagnons poilus. Toutefois, il est important de le diagnostiquer tôt pour adopter les mesures nécessaires. La glycogénose de type IV est en effet mortelle. Seuls les maîtres de chats Norvégiens ou Skogkatt sont concernés ici, sachant que cette maladie héréditaire ne touche que ces deux races. Elle est due au GBE1.

Un chat norvégien à l'extérieur

Comme il s’agit d’une maladie autosomique récessive, il existe des porteurs sains. Toutefois, cela n’empêche pas les chats qui portent le gène en eux de le transmettre à leur descendance. Le taux de survie pour les chatons est faible, mais les survivants ne présentent généralement aucun signe clinique jusqu’à leur sixième mois. La maladie se caractérise par la faiblesse de l’organisme, ne pouvant plus transformer le glycogène en sucre. De ce fait, il envahit les cellules et les organes du chaton et cause une atrophie musculaire. Le chat devient de plus en plus faible et finit par en mourir. Dans la plupart des cas, l’espérance de vie est estimée à une année maximum.

4-      L’érythrolyse néonatale (NI)

C’est une cause de décès très fréquente chez les chatons de quelques jours. Par contre, si la maladie est diagnostiquée assez tôt, le décès peut être évité. Cette maladie génétique peut en effet affaiblir le chaton, les muqueuses au niveau des babines et des yeux deviennent jaunâtres. Le chat présente des taches cutanées rouges à violacées. Ses urines deviennent également sombres ou présentent des taches de sang. Le chaton arrête de téter.

La maladie héréditaire touche toutes les races de chats. Toutefois, certaines sont plus prédisposées : le Persan, le Birman, l’Abyssin, le Sphynx, le British Shorthair, le Chartreux, le Rex Devon ou le Rex Cornish.

Un rex devon couché sur un lit

Elle a pour origine le gène CMAH qui est causé par une incompatibilité de groupes sanguins. Par exemple, une maman chat de groupe B qui transmet ses anticorps A à un chaton de groupe A via le colostrum. Les anticorps A vont alors détruire les globules rouges du nouveau-né. Le plus souvent le petit chaton ne s’en sort pas et décède en quelques jours.

Si le chaton arrête de téter, il convient de ne pas le forcer. Idéalement, vous pouvez le nourrir au biberon avec du lait maternisé en poudre à diluer ou bien en le confiant à une autre chatte allaitante. Dans ce cas précis, l’érythrolyse néonatale pourra être évitée.

5-      L’atrophie musculaire spinale (SMA)

L’atrophie musculaire spinale est connue sous l’abréviation SMA. Elle ne touche que le Main Coon. Il s’agit d’une maladie génétique autosomique récessive, c’est-à-dire qu’il peut être présent chez des porteurs sains et que ces derniers n’en souffrent pas. Par contre, ils peuvent le transmettre à la future génération. Le SMA est causé par un gène nommé LIX1.

Un chaton maine coon dans le salon

Les premiers symptômes apparaissent généralement à l’âge de 3 à 4 mois. La faiblesse musculaire est le signe le plus frappant qui doit vous alerter. Il a du mal à marcher et à sauter. Ses pattes arrière ne lui permettent plus de se tenir à 4 pattes. Puis, il tremble discrètement. Puis, la maladie progresse plus ou moins vite en fonction du métabolisme du félin. Ce sont les mêmes symptômes qui sont constatés chez les hommes porteurs de la maladie. Malheureusement, il n’y a pas encore de traitement curatif.

Éviter les maladies héréditaires félines

Ces maladies héréditaires peuvent être limitées ou éradiquées complètement. Cela se fait sans perte des caractéristiques esthétiques qui font toute la beauté du félin via à un programme adéquat de repeuplement d’une race.

Limiter la consanguinité

La consanguinité accélère le développement de maladies héréditaires, réduisant la richesse de patrimoine génétique. Elle favorise l’apparition de maladies récessives qui pourraient être maîtrisées. Cela se fait notamment avec l’utilisation de tests ADN systématiques pour les individus de la même race. Puis, la suite consiste à accoupler tout en évitant la consanguinité si elle est à risque.

Le brassage génétique

Afin d’augmenter le patrimoine génétique et de diversifier au maximum, l’introduction de nouveaux individus est très efficace. Cela favorise le métissage et en conséquence la santé des chats de race. En favorisant l’accouplement avec des individus issus d’une race ressemblante ou des chats de gouttière en bonne santé, nous pouvons faire profiter aux chats de race plus de diversité favorable à un développement dans de meilleures conditions.

Trois chats de différentes races

Exiger un test ADN

Les maladies génétiques les plus connues touchent généralement certaines races plus que les autres. Avant d’acheter un chaton ou un chat adulte, il est plus sûr de demander les tests ADN de celui-ci. D’autant plus que certaines maladies sont catégorisées comme étant rédhibitoires. Il est notamment possible de demander des renseignements auprès du Livre Officiel des Origines Félines ou LOOF avant de procéder aux démarches d’adoption. Cela vous permettra de connaître les maladies héréditaires auxquelles le matou est sujet.

Une petite fille et son chat

 

En adoptant un félin, vous en devenez le premier responsable. Si quelque chose lui arrive, vous en serez naturellement affecté. C’est pour cela que ces informations vous ont été données. Ils vous permettront de procéder à l’adoption d’un félin plus sereinement.

Dernière mise à jour Meilleure-Note.com le 10 mai 2024